Les élèves de 1G1 ont assisté la pièce "Dérailler" à la Maison du Théâtre

Les élèves de 1G1 ont assisté le 7 février à la représentation de la pièce Dérailler par la compagnie Nids dhom à la Maison du Théâtre. Voici quelques extraits des restitutions faites par les élèves de ce spectacle :

Thaïs : « Besoin de voir la vie d’une autre façon ? Besoin de remettre en question votre vision des choses ? Besoin de prendre du recul sur votre manière de juger les autres ? Alors la pièce de théâtre Dérailler est pour vous !

La pièce mise en scène par Lisa Lacombe et Alice Mercier, jouée par la compagnie Nids Dhom, nous embarque à bord d’un TGV en compagnie de Katie et nous propose de considérer la vie comme « une panique dans un théâtre en feu ». 

Au début, chaque personnage semble plutôt dans la norme mais au fur et à mesure de la pièce chaque personnage va dévoiler une facette qui peut raconter sa folie. Katie, perçoit le voyage comme une aventure pleine d’épreuves à relever. Elle semble tout vivre et ressentir plus fort que les autres.

Les effets sonores enregistrés à l’avance vont faire que chaque spectateur pénètre un peu plus dans le for intérieur des personnages : en effet lors des crises d’angoisse, un son étouffé bien perceptible représente leur cœur qui bat et l’impression d’étouffement qu’ils ressentent. Si la pièce semble se passer dans un train, les souvenirs de Katie nous plongent dans l’univers de l’hôpital. Sommes-nous finalement réellement dans le train ou sommes-nous dans un hôpital psychiatrique ? La réponse est ouverte. »

Prunelle : « Dérailler nous embarque à bord d’un train où nous, public, finissons par nous demander : qu’est-ce qui est normal ? Et qu’est-ce qui ne l’est pas ? Les comédiens ne restent pas toujours sur scène frontale, ils s’immiscent dans la salle, interpellent le public, le font réfléchir et surtout douter. »

Youna : « La lumière joue un rôle essentiel pour traduire les émotions des personnages. Plusieurs techniques d’éclairage sont employées :  la lumière de face, la lumière en douche, la lumière en plongée. L’alternance des éclairages tamisés et des moments plus lumineux accentue l’instabilité mentale de Cathy et renforce notre immersion dans la pièce, notre la volonté de comprendre l’état d’esprit de Cathy. L’environnement sonore est travaillé avec soin tout au long du spectacle des bruitages enregistrés reproduisent le son du train, les annonces SNCF renforçant, tout comme les costumes de ceux qui ont accueilli le public, l’illusion de la réalité de cet univers ferroviaire. Quant à la musique, elle varie en fonction des situations : entraînante lors des scènes de danse et de fête, plus douce ou sombre pour accentuer les moments de tension ou de réflexion. »

Le message est puissant : Dérailler aborde sans fard la question des troubles mentaux Katie incarne une personne en pleine crise, confrontée un entourage qui oscille entre l’aide et le rejet. Cette mise en scène immersive nous pousse nous interroge : et si la normalité n’était qu’une illusion ? Kathie, est une Don Quichotte au féminin. Cette pièce audacieuse et troublante nous prouve que parfois c’est en déraillant que l’on perçoit le monde autrement et sans doute plus humainement. »

Mme Espérabé Vignau, Professeure de Lettres